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L’AED est une fondation pontificale, fondée en 1947 dans un esprit de réconciliation. Elle soutient les chrétiens partout dans le monde, là où ils sont confrontés aux persécutions et difficultés matérielles.

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Pour informer le grand public et les médias francophones, l’AED dispose d’une équipe de journalistes chargés de relayer les actualités de l’Église universelle, à travers le site institutionnel, les réseaux sociaux, la newsletter de l’association, la radio, le magazine L'Église dans le monde ou l’organisation de colloques.

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Le magazine d’information de l’AED se base sur l’actualité internationale des chrétiens dans le monde, il est le porte-parole de ceux qui ne peuvent s’exprimer, et offre des témoignages et des décryptages uniques sur l’Église dans le monde. Ce magazine est rédigé par des journalistes professionnels, des personnalités médiatiques, des hommes religieux.

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23 pays donateurs composent l'organisation internationale l'Aide à l'Église en Détresse (Aid to the Church in Need, ACN). Ils apportent un soutien financier, matériel et spirituel à plus de 140 pays dans le besoin.

Je m’appelle Peter Kelvin Makina. Je suis étudiant au séminaire St Pierre, à Zomba au Malawi. L’histoire de ma vocation commence à l’âge de 9 ans. J’admirais le prêtre missionnaire italien-cambodgien qui servait dans ma paroisse à ce moment-là, dans la Paroisse St Jean. J’admirais la façon dont il célébrait la messe dans notre langue chiwecha, avec son accent italien, et j’admirais la façon dont il célébrait la liturgie. 

Cette admiration m’a amené à servir à la messe et à vouloir en apprendre plus de la part de ce missionnaire. C’est pourquoi je ne ratais jamais la messe du dimanche. Le prêtre italien nous rendait visite et inspirait les enfants de chœur en les encourageant à devenir prêtres.

Il nous expliquait que beaucoup d’entre nous avaient désespérément besoin d’entendre la Parole de Dieu, mais que peu prêchaient la Bonne Nouvelle. C’est pourquoi l’Eglise a besoin de plus de prêtres. J’ai décidé d’entrer au séminaire parce que cette passion de servir les autres, et de servir Dieu pour prêcher la Bonne Nouvelles et guider les âmes des personnes vers leur Créateur, Dieu.

Nous n’avons pas eu de vocations religieuses dans ma famille. Si Dieu le veut, je serai le premier. C’est très gratifiant de voir que durant notre travail pastoral, nous pouvons partager l’Amour de Dieu avec les autres, les accompagner, et s’occuper de tous. Je peux leur apprendre tout ce que je sais déjà sur la foi catholique.

Cependant, le chemin n’est pas toujours aisé. Quelques-uns de mes proches ne soutiennent pas ma décision de me former à la prêtrise. Cette pression peut devenir très forte par moments, et de temps en temps je pense à quitter le séminaire, mais j’ai mes amis pour m’aider, et quand je partage mes problèmes avec eux, je me sens soutenu et encouragé.

Priez pour tous les séminaristes au Malawi !

Beaucoup de séminaristes au Malawi sont capables de continuer leurs études au séminaire grâce à l’aide de l’AED.

Malawi – Peter Kelvin Makina
Séminaristes

« Je remercie bien souvent le seigneur de votre présence à nos côtés. Sans vous, il serait vraiment difficile de continuer notre apostolat. »

Sœur Hanan Youssef
Partenaire de projet au Liban

Jean Claude Barack Abiritseni Fiston est né dans la région du Lac Kivu, ou le climat est doux et les montagnes sont couvertes d'une verdure luxuriante, mais le danger est toujours présent. Le danger ne vient pas seulement du volcan actif , le Nyiragongo, qui domine sa ville natale de Goma, mais aussi des milices meurtrières qui continuent à terroriser cette région de la République du Congo , un pays béni avec des ressources naturelles d'une grande richesse, mais souffrant d'un conflit sans fin qui provoque une pauvreté très répandue.


Jean-Claude a des bons souvenirs de son enfance avec ses huit frères et une sœur. Sa mère avait une petite entreprise et son père travaillait pour le Ministère de la Santé. Il se rappelle " Nous étions entouré par une pauvreté extrême, alors a côté de ça, même si nous n'avions pas une vie très opulente, il nous semblait que nous étions plutôt très à l'aise.
"Je suis né dans une famille très pratiquante, et j'étais baptisé à l'âge de 5 ans".

Il était très impressionné par les prêtres missionnaires qui servaient sa communauté. Dès que c'était possible, il est devenu servant d'autel. Ses parents ont fait des très grands sacrifices pour élever leurs enfants. Il insiste sur le fait qu'ils sont toujours en vie, ce qui dit beaucoup sur le monde dans lequel ils vivaient. "Je les appelle : héros, pour les dons qu'ils nous ont transmis, et les sacrifices qu'ils ont fait pour notre famille, afin que nous ayons de quoi manger, une éducation, et tout ce qu'il nous fallait pour vivre". "J'étais déjà inscrit a l'Université pour faire des études de médecine quand j'ai reçu une lettre d'acceptation pour rentrer au séminaire. Je ne savais pas quoi faire. Avant l'arrivée de cette lettre tout me semblait clair, mais dès l'arrivée de cette lettre, tout a changé et j'ai commencé à me poser des questions". Il était partagé entre le désir de servir sa communauté en tant que médecin d'une part et d'autre part en tant que prêtre mais c'est le deuxième possibilité qui l'a emporté. Il sentait que en tant que prêtre il pourrait apporter plus que la médecine a ceux qui avait besoin d'aide. " Je voulais servir le Christ en proclamant la Bonne Nouvelle, l'Evangile qui donne la joie, et surtout dans un environnement ou il y a beaucoup de gens qui souffrent et vivent dans une misère extrême. Mais aussi de l'espoir. Je vais devenir prêtre pour que je puisse apporter de la consolation à ceux qui souffrent, d'administrer les sacrements, et de donner l 'espoir a ceux qui ont tout perdus ; ceci est mon plus grand objectif. "Quelle merveille de pouvoir amener des âmes a Dieu et d'annoncer les merveilles de celui qui nous a créé. C'est le meilleur choix que j'ai jamais fait".
Nous avons besoin de nos bienfaiteurs. Sans ce soutien nous aurions de grosses difficultés pour terminer chaque année académique, et notre formation. Nous sommes très reconnaissants a nos bienfaiteurs, et a ACN, pour ce qu'ils font déjà, et nous espérons qu'ils continuent a nous soutenir et nos séminaristes, pour la gloire de Dieu" dit Jean-
Claude.


La formation de Jean-Claude Barack, ainsi que d'approximativement 600 séminaristes dans la République Démocratique du Congo est possible grâce au soutien financier du ACN.


Simon Pierre lui répondit: "Seigneur, à qui irions nous? Tu as les paroles qui donnent la vie
éternelle" (Jn 6, 68)

République démocratique du Congo – Jean Claude Barack Abiritseni Fiston
Séminaristes

Je m'appelle Lázaro Jesús Aguilar Ortíz, et je fréquente le séminaire archidiocésain de Santiago de Cuba.

D'après ma mère, quand j'avais six ans, je jouais à célébrer la messe chez mes grands-parents. Même s'il n'était pas un homme de grande foi, mon grand-père encourageait ces jeux et prenait plaisir à y participer. Je ne me souviens pas vraiment de tout cela, mais ma mère a conservé précieusement ces souvenirs jusqu'au jour où je lui ai parlé de l'appel que j'avais ressenti et de mon désir de le suivre.

Un soir, il y a sept ans, le Jeudi Saint, devant l'Eucharistie, mon processus de discernement du projet de Dieu pour ma vie a commencé. Peu à peu, sa grâce m'a rendue plus sensible et plus généreux.

Cette même année, à Noël, les religieuses qui servent dans ma paroisse m'ont demandé de les accompagner lors d'une visite des campagnes autour de ma ville. Les communautés y sont très petites, et le prêtre ou les religieuses ne peuvent s'y rendre qu'une fois par mois, voire moins, de sorte que l'attention qu'ils reçoivent est très limitée. Dans ces endroits, j'ai vu une grande soif de Dieu, et j'ai clairement compris que Dieu m'appelait à être prêtre.

Après ces expériences, chaque fois que je lisais un texte biblique, j'étais très ému, surtout lorsqu'il était question de suivre Jésus. Je me souviens que je cherchais les gestes sacerdotaux dans chaque passage de l'Évangile. Et tout est devenu plus clair lorsque j'ai reçu le sacrement de la confirmation, parce que j'ai senti que j'étais envoyé, que j'avais la force de l'Esprit Saint et qu'il ne servait à rien de la garder pour moi, que je devais la partager.

L'invitation de Jésus à le suivre était comme ce grain de sable dans l'huître qui, avec le temps du séminaire se transforme en une belle perle. C'était merveilleux de comprendre comment la grâce du Seigneur se déverse sur moi chaque jour, non pas parce que je suis spécial, mais parce que, comme le dit l'Écriture, "ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés" (Rm 8,30).

Nous nous sentons accompagnés par vos louanges au cours de ce processus.

 Grâce aux aides des bienfaiteurs, l'AED aide environ 20 séminaristes au Séminaire Saint-Basile le Grand de Santiago de Cuba, et au Séminaire Saint-Charles et Saint-Ambroise de l'Archidiocèse de La Havane.

« Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés. » Rm 8 :30

Cuba – Lázaro Jesús Aguilar Ortíz
Séminaristes

« Nous pensons à notre peuple qui souffre. »

Mgr Jaime Villarroel
Évêque de Carúpano au Venezuela

Mon nom est Christian Velsquez, je suis originaire de la région de Granada, et j'appartiens à la paroisse de Nuestra Señora de la Asunción Xalteva au Nicaragua. J'ai 21 ans, et j'ai passé les cinq dernières années au Grand Séminaire de San Pedro Apóstol, depuis que j'ai dit oui au Seigneur un dimanche, vers la fin du mois d'octobre, lors de la fête de Saint François d'Assise. Je n'ai jamais pensé que ce moment avec Lui changerait ma vie, car je ne pensais pas - cela ne m'a même pas traversé l'esprit - que je serais prêtre. J'ai appris à prier avec ma grand-mère maternelle, qui m'emmenait aussi tous les jours à l'église. C'est elle qui m'a inculqué l'habitude de parler chaque jour à notre très sainte Mère, et de parler avec confiance à Dieu.

Je voulais étudier l'architecture, ou l'enseignement, et fonder une famille. Je pensais à tort que je n'avais pas besoin de Dieu, que je pouvais avoir ma carrière, gagner de l'argent et jouir du luxe.

Un jour, j'ai accompagné une amie à l'église, et quand elle est sortie, je suis resté seul dans la chapelle, et j'ai compris que renoncer à Dieu, c'était renoncer à ma vie. J'étais rempli de tristesse, de douleur, mais aussi de la joie de me sentir aimé de Lui. Tremblant de peur, mais le cœur sûr, j'ai dit : "Me voici pour faire ta volonté." Je me suis souvenu des paroles de saint Jean-Paul II : "N'ayez pas peur d'ouvrir grand les portes au Christ", car le Christ vaut tout.

Beaucoup de gens se sont prononcés contre ma décision. Ma famille m'a traitée de "fou", et a dit que j'avais besoin d'une thérapie, ou de voir un psychologue. Mon père m'a dit à plusieurs reprises qu'il me renierait si je devenais prêtre. Mon confesseur, un jésuite, m'a conseillé de continuer à aller à la messe et à parler à Dieu, dans la chapelle, parce qu'il me donnerait la meilleure réponse. C'est ce que j'ai fait.

J'aime mon temps de prière, la liturgie des heures et la prière du chapelet. J'aime aussi le sport, comme le football, et les repas, non seulement parce que j'aime le gallo pinto - la spécialité de riz et de haricots de mon pays - mais aussi parce que j'aime la joie du partage.

Sainte Teresa de Calcutta disait que personne ne donne ce qu'il n'a pas. Lorsque vous apprenez à connaître Dieu et que vous lui ouvrez votre cœur, vous ne pouvez pas garder cette joie pour vous, vous devez la partager.

Nicaragua – Christian Velsquez
Séminaristes

Je m’appelle Zimbe Lawrence, et j’aurai 30 ans en avril. Je suis Ougandais, de l’Archidiocèse de Kampala. Je suis en deuxième année de théologie au séminaire majeure de St Mbaaga, à Ggaba.

J’avais 8 ans quand j’ai commencé vouloir devenir prêtre. Mon cousin germain est allé avec moi à la messe de notre paroisse. C’était la première fois que j’entrais dans une si grande église et j’ai été ému par sa magnificence et sa beauté. C’était au Noël de l’an 2000. Je suis resté au fond et j’ai admiré la nef si joliment décorée. Cela m’a fait penser au « Paradis » dont parlait ma mère à la maison. Il y avait des bougies allumées et des fleurs de couleurs vives dans le sanctuaire, où le prêtre, que je prenais pour Dieu, était assis avec quelques enfants qui étaient des anges. Quand je suis rentré à la maison, j’ai raconté à ma mère que j’avais vu le Paradis, Dieu et les anges. Elle m’a expliqué que celui que je prenais pour Dieu était un prêtre, Père Kato Augustin (qu’il repose en paix), et que les garçons que je pensais être des anges étaient des enfants de chœur. J’ai demandé si je pouvais être comme les enfants de chœur, elle m’a dit que c’était possible, mais que je pouvais aussi être comme Père Augustin. C’était le début de ma vocation au sacerdoce. Devenir comme Père Augustin est ce que j’ai désiré toute ma vie, jusqu’à aujourd’hui : avoir la même dévotion que je voyais en le Père Augustin.

Je suis entré à l’école primaire qui était située près de la paroisse, et je suis devenu enfant de chœur. Après avoir terminé l’école primaire, j’ai essayé d’entrer au séminaire mineur de Kisubi, mais ma famille ne pouvait pas payer les frais de formation. Je me suis senti découragé. J’ai demandé si Jésus m’avait abandonné, et s’il souhaitait vraiment que je devienne prêtre. Mais le prêtre de ma paroisse m’a encouragé et m’a dit que je pouvais toujours entrer au séminaire majeur plus tard à St Mbaaga. Il m’a promis de m’accompagner et cela m’a donné de l’espoir pour ma vocation. J’ai été accepté au lycée de la paroisse où j’ai étudié pendant 6 ans.

Mon père est décédé en 2012, et j’ai à nouveau perdu espoir car nous n’avions pas les moyens de payer mes études. J’ai prié Dieu de trouver une solution. L’année suivante j’ai été approché par le Directeur de l’école, qui m’a dit que le prêtre de la paroisse avait demandé une bourse pour moi, ce qui m’enlevait la nécessité de payer la scolarité. J’ai eu l’impression que Jésus prenait soin de moi. A l’école, j’ai toujours parlé à Jésus comme si c’était un frère. J’avais le sentiment que nous avions la même mère, la Bienheureuse Vierge Marie. Quand mon père est décédé, j’ai demandé à Jésus d’être mon père et de prendre en charge les devoirs d’un père, puisque le mien n’était plus de ce monde. Dès lors, dès que j’ai besoin de quelque chose, je le demande à Jésus dans mes prières avant de le dire à qui que ce soit.

Je suis la première personne de ma famille à choisir le sacerdoce. Je veux me dédier au Seigneur pour que je puisse aller jusqu’au peuple de Dieu qui désire des prêtres et souhaite recevoir des sacrements de l’Eglise. Le cadeau que je leur apporte est la joie du Christ.

Où que j’aille, les gens voient en moi un ambassadeur du Christ et ressentent la présence d’un serviteur de Dieu, qui est aussi là pour leur rappeler le chemin vers le Seigneur.

Zimbe Lawrence et environ 200 autres séminaristes reçoivent un soutien de l’AED dans leur formation de prêtre en Ouganda.

Ouganda – Zimbe Lawrence
Séminaristes

"On nous a dit que nous pourrions rester en vie si nous enlevions nos soutanes. Mais je mourrai avec ma soutane."

Entre 1931 et 1939, une terrible persécution religieuse s’est abattu sur l’Eglise Catholique en Espagne. Cela a donné lieu à 10 000 martyrs, dont 2 053 ont été publiquement canonisés (21) ou béatifiés (2042).

Evêques, prêtres, séminaristes, consacrés et laïcs, tous ont témoigné de leur Amour pour le Christ et pour leur pays. Parmi eux, se trouvaient les Martyrs de Barbastro, dans la province Huesca du nord de l’Espagne. Dans cette seule ville, 79 religieux et prêtres furent exécutés.

Parmi ceux qui furent assassinés, se trouvaient 41 séminaristes Claretains, presque tous âgés de 21 à 25 ans. Ils moururent pour le Christ, en ayant prêché l’amour et défendu leur foi et leur vocation. Ils écrivirent d’émouvantes lettres d’adieu à leurs familles et à leur congrégation, sur des emballages de chocolat, des mouchoirs, et sur le bois d’une chaise de piano. Leurs mots sont poignants. L’un d’entre eux écrivit : “On nous a dit que nous pourrions continuer à vivre si nous enlevions notre soutane et quittions ce chemin. Mais je pourrai avec ma soutane. » Un autre dit : « Ils veulent que nous prenions les armes. Mais nous servons le Christ, et nous pouvons seulement prêcher la paix. Nous ne combattrons jamais. » Un troisième séminariste qui étudiait le chinois, écrivit à un collègue qui partait pour la Chine : « Puisque je ne partirai pas en Chine, comme je l’avais toujours souhaité, je donne mon sang pour les Missions chinoises ».

Les séminaristes et prêtres furent emprisonnés dans le hall d’un bâtiment voisin. Ils furent traités avec une brutalité qui s’intensifiait de jours en jours. Outre la chaleur étouffante, une nourriture insuffisante et le manque d’hygiène, ils étaient insultés et battus. Les séminaristes prièrent. Le cuisinier leur apportait la communion en secret. Ils furent emmenés par groupes pour être assassinés. Alors qu’il ne restait plus que 21 séminaristes dans le hall, on leur indiqua qu’ils seraient assassinés cette nuit, le 13 août 1936. Faustino Pérez écrivit une lettre de la part de tous. Tous les autres la signèrent, chacun ajoutant leur souhait spirituel. Cette lettre fut écrite sur un emballage de chocolats. Deux séminaristes argentins qui furent séparés à la dernière minute car ils étaient des citoyens étrangers, prirent la lettre avec eux, en la cachant dans leurs habits.

Le dernier paragraphe indiquait : « Nous mourrons pleinement satisfaits, aucun d’entre nous ne ressent de la peur ou des regrets : nous mourrons en demandant à Dieu que le sang qui coule de nos blessures ne soit pas un sang de vengeance, mais un sang vivant, qui encourage votre développement et votre expansion dans le monde entier. Que les martyrs de demain, 14 août, vous rappellent qu’ils meurent la veille de l’Assomption. Et quelle journée ! Nous mourrons revêtus de nos soutanes, et ce le même jour que nous les avons revêtues pour la première fois. »

43 séminaristes Claretains furent arrêtés et pris en otage par des force républicaines. Seuls deux d’entre eux, qui étaient étrangers, furent épargnés, sauvant ainsi les lettres écrites par leurs frères martyrs.

Espagne – 10 000 martyrs de la foi
Séminaristes

Je m’appelle Jaofera Nirina Joseph Cyrille, et je suis né dans une famille catholique pratiquante dans le Diocèse de Tamatave, à Madagascar. Les prêtres ne venaient que rarement dans la région où nous vivions, mais mes parents nous emmenaient, moi et mes sœurs, tous les dimanches à l’église, où nous suivions des cours de catéchisme et allions à la messe. De retour à la maison, après le diner, nous disions tour à tour les prières du soir. Pour être honnête, je ne prenais pas très au sérieux ces prières, mais c’était une tradition familiale, et je ne voulais pas désobéir à mes parents.

Néanmoins, j’appréciais les cours de catéchisme et pendant mon temps libre, ou bien quand nous étions envoyés surveiller le bétail dans les rizières, je lisais des livres religieux, ou la Bible. Ces lectures ont éveillé ma curiosité et mon intérêt pour la vie de l’église, à tel point que je n’arrêtais pas d’en parler avec mes amis d’écoles. Je désirai en savoir plus.

J’étais un très bon élève, très intéressé, si bien que mes professeurs fermaient les yeux quand je me comportais mal en classe. Mes amis m’appelaient le « petit prêtre », bien qu’à l’époque je ne savais pas que je pourrais en devenir un. Ce n’est pas très surprenant cela dit, car je vivais loin de n’importe quel centre missionnaire et donc je pensais que j’avais assez de connaissances pour répondre aux questions de tous mes amis.

Un jour à l’église, j’ai entendu qu’il allait y avoir un camp des vocations la semaine après Pâques, dans le centre missionnaire de notre district. Je pensais que cela pourrait être intéressant. J’y suis allé, et avant de revenir à la maison, j’ai eu une première opportunité de discuter avec un prêtre. Il m’a expliqué que la formation au séminaire mineur pourrait m’éclairer sur ma vocation, et je me suis donc inscrit.

J’ai passé 5 ans au séminaire mineur. J’ai ensuite rejoint le séminaire majeur, où j’ai étudié la philosophie. Ma soif inextinguible de connaissance m’y a fait rester.

Mais tout a changé pendant mes deux années d’expérience pastorale, entre 2018 et 2020. C’était une expérience spectaculaire de service désintéressé. J’ai ressenti beaucoup de joie pour ce que je faisais, une vie d’amour, un esprit inédit de fraternité avec mes professeurs et les paroissiens. Tout cela m’a aidé à comprendre le sens de ma vocation, malgré la solitude que peut évoquer la vie d’un prêtre. Après une longue journée de travail, j’étais heureux. Je n’avais jamais ressenti cela auparavant.

A ce moment-là ma petite sœur, que j’aimais tant, a raté ses examens, et je me suis demandé si je n’avais pas fui mes responsabilités, si peut-être ma place n’était pas plutôt au sein de ma famille, qui avait besoin de moi. C’est alors que je n’arrêtais pas de tomber malade. Je souffrais en silence, tout me semblait rude, et je comptais chaque minute qui passait. Cela a fini par m’atteindre, et je me suis découragé. C’était une expérience très dure pour moi, et j’avais l’impression que mon monde s’effondrait, mais tout s’est bien terminé.

Je crois que ma vocation a été l’expérience d’une rencontre avec le Seigneur qui s’est révélé à moi graduellement. En remerciement, je veux Lui faire l’offrande de ma vie, tout ce que je suis, et aider les autres à trouver Dieu et progresser dans leur chemin de foi. Je peux nourrir et approfondir ma connaissance autant que je le peux, mais à la fin ce qui compte, c’est de connaître Jésus personnellement. C’est le cadeau que j’apporte aux autres lorsque je fais mon travail pastoral, la joie qui vient du message de l’Amour de Dieu. J’ai tellement enraciné cela dans mon cœur que je prends 4 heures pour préparer mes sessions de catéchisme.

S’il vous plaît priez pour les séminaristes du séminaire majeur de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus à Faliarivo, dans la province de Antananarivo à Madagascar.

Quelques 280 séminaristes ont reçu leur formation de prêtre à Madagascar grâce à l’aide économique de l’AED.

Madagascar – Jaofera Nirina Joseph Cyrille
Séminaristes

« N’ayez pas peur ! Si vous tenez la main du Christ, de quoi pourriez-vous avoir peur ? »

Asia Bibi
Chrétienne condamnée puis acquittée par la Cour Suprême au Pakistan
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